Des pronoms
Alors que la Suisse ne reconnaît officiellement que deux sexes, il existe en réalité une diversité tant au niveau de sexuation (« sexe biologique ») qu’au niveau des genres (« sexe social »). D’où l’intérêt d’élargir notre vocabulaire et d’adopter de nouvelles pratiques…
Elle/she/her, il/he/him, iel/ille/ielle/they/them… En tant qu’alliée de la diversité, la Fondation PROFA recommande d’indiquer son ou ses pronoms. Toutefois, elle respecte la vie privée, les besoins, les limites et le rythme de toutes les personnes, c’est pourquoi elle ne saurait imposer cette pratique à qui que ce soit.
3 raisons d’indiquer son ou ses pronoms
Reconnaître, nommer et visibiliser la diversité
Il est impossible de déduire le sexe ou le genre d’une personne à partir de son apparence, de son état civil ou de son prénom.
La population forme un ensemble très diversifié, avec:
- Des personnes intersexes, dont le sexe ne peut pas être clairement identifié comme féminin ou masculin d’un point de vue médical, c’est-à-dire d’un point de vue purement biologique et d’après les normes médicales actuelles
- Des personnes trans, qui ne se sentent pas ou pas totalement en adéquation avec le sexe qui leur a été assigné à la naissance
- Des personnes non-binaires, qui ne s’identifient ni comme homme, ni comme femme
- Des personnes fluides de genre, qui ont le sentiment d’appartenir parfois à un genre et parfois à un autre, ou bigenres, pour l’appartenance aux deux genres à la fois.
- Des personnes agenres, dont l’identité de genre est neutre ou qui ont le sentiment de n’appartenir à aucun genre
Le pronom d’une personne peut contribuer à traduire cette diversité.
Marquer son écoute et son respect
Lorsqu’une personne mentionne un pronom, elle indique comment elle souhaite que les autres s’adressent à elle.
Se référer à une personne en utilisant les bons pronoms est une marque de respect et de validation.
A l’inverse, appeler une personne par les mauvais pronoms est blessant, dévalorisant et même discriminatoire.
Garantir le droit à l’égalité de toutes les personnes
La reconnaissance de la diversité des sexes et des genres a valeur fondamentale pour la Fondation PROFA, qui se réfère à la Déclaration des droits sexuels de l’International Planned Parenthood Federation (IPPF).
L’article 1 indique notamment que « toutes les personnes ont droit à l’égale protection devant la loi et à n’être soumis à aucune discrimination sur la base de leur sexe, de leur sexualité ou de leur genre ».
Source: Santé sexuelle suisse