Qu’est-ce que le mois des fiertés?
Article publié le 1er juin 2022
Le mois de juin est celui de la Pride. Il est l’occasion de commémorer et célébrer les figures historiques de l’activisme LGBTQIA+, de défiler dans la rue pour visibiliser et normaliser les identités et sexualités non-cisgenres-hétérosexuelles. Sous son ambiance festive, la Pride reste un événement politique. Elle est signe d’une lutte pour l’égalité, d’une revendication aux libertés et au droit à une vie digne, non-violente et non-stigmatisante, et ce indépendamment de son genre ou de son orientation sexuelle.
Un hommage à Stonewall
La date du mois de juin est un hommage historique aux émeutes de Stonewall ayant lieu à New York le 28 juin 1969. A une époque où l’homosexualité et les transidentités étaient punies par la loi et considérées comme des maladies mentales, il était fréquent que la police opère des descentes dans des bars fréquentés par de personnes LGBTQIA+ dans le but de relever leurs identités et de les embarquer pour atteinte à la pudeur.
Le 28 juin 1969, les client·e·x·s du Stonewall Inn s’opposèrent à un raid policier dans leur établissement. Avec les résident·e·x·s du quartier, dont les célèbres activistes afro-américaines Marsha P. Johnson, Stormé DeLarverie et Sylvia Rive, iels s’armèrent de briques, de bouteilles et d’autres projectiles qu’iels lancèrent pendant des jours sur les policiers qui rappliquaient.
L’émeute permit à la communauté de réaliser qu’il était possible de renverser l’oppression dont elle était victime. Initiées un an après les émeutes de Stonewall, les premières Marches des Fiertés virent le jour grâce au Gay Liberation Front qui organisa des défilés à Chicago, Los Angeles, New York ou encore San Francisco.
La lutte continue…
Aujourd’hui, les Prides sont encore nécessaires à travers le monde. Certains pays ne font pas seulement face à l’absence de lois égalitaires vis-à-vis des personnes LGBTQIA+, leur gouvernement propose des actions concrètes qui vont à l’encontre de leurs droits les plus essentiels. En effet, nombre de pays soumettent des motions anti-LGBTQIA+ dans le but de nuire à la visibilité et au bien-être des personnes LGBTQIA+.
En Europe, mais également aux Etats-Unis, des mouvances de droite entendent revenir « en arrière » en voulant interdire les toilettes non-genrés, la représentation LGBTQIA+ dans les médias ou même punir les discussions autour des sexualités non-hétérosexuelles à l’école.
En Suisse, une récente étude vaudoise montre que les jeunes LGBTQIA+ sont davantage exposé·e·x·s à différentes formes de violence et de harcèlement que leurs pair·e·x·s hétérosexuel·le·x·s ou cisgenres. Le mois des fiertés est l’occasion de rappeler que l’égalité n’est pas encore gagnée.
…Avec la Fondation PROFA
La Fondation PROFA reconnaît la nécessité d’agir aujourd’hui encore plus qu’hier. En ce sens, elle s’engage depuis des années à devenir non pas un simple soutien, mais une actrice centrale dans la lutte des droits LGBTQIA+, développant des services par et pour des personnes concernées.
Le Checkpoint (à Lausanne) et le L-Check (à Renens) offrent des espaces de consultation safe pour les hommes et les femmes queer, pour les personnes cisgenres ou transgenres.
Rendez-vous à la Pride de Bulle
La Fondation PROFA vous invite chaleureusement à prendre part aux événements de la Pride de Bulle les 24, 25 et 26 juin prochains. Rappelons également que la lutte ne se circonscrit pas uniquement au mois de juin mais inclut la défense des droits LBGTQIA+ dans les situations les plus quotidiennes de la vie.