Par
- Noëllie Genre, pharmacienne et doctorante en sciences sociales, Institut des sciences sociales, Université de Lausanne et
- Vanessa Christinet, Médecin cheffe responsable, Checkpoint-Vaud, Fondation PROFA.
Avec la reconnaissance grandissante des propriétés préventives des molécules antirétrovirales, de nouvelles indications médicamenteuses voient le jour. C’est le cas pour la PrEP, la prophylaxie pré-expositionnelle, où l’emtricitabine et le ténofovir sont utilisées afin de prévenir l’acquisition du VIH lors de rapports dits « à risques ».
Reconnue par la FDA en 2012, la Commission fédérale pour la santé sexuelle a émis des recommandations de prescription en 2016. Cela a ouvert la voie à une utilisation grandissante de cette combinaison antirétrovirale notamment dans les centres de santé communautaires destinés aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). La présente enquête a été réalisée en collaboration avec le Checkpoint-Vaud; il s’agira ici de proposer une réflexion sur la base des résultats d’entretiens menés avec des personnes concernées par la PrEP, qu’ils et elles y aient recours ou non, ainsi qu’avec des professionnel·le·s de la santé.
Lors de cette présentation, nous aborderons les différentes significations, ou versions, de la PrEP, telle que relatées par les personnes concernées. Ensuite une discussion sur les nombreux éléments modulant le recours à la PrEP permettra d’offrir un cadre de compréhension aux usages variés des utilisateurs et utilisatrices de ce médicament comme mesure préventive du VIH.
Conférence reconnue par la SSGO (1,5 crédit)